Instructions pour la séance groupée d’installation de Linux

1. Au préalable

  • Les données ont été sauvegardées sur un support externe ou sur une autre machine.
  • La machine est branchée sur le secteur.
  • Une clé USB contenant une image de la distribution désirée est disponible.

2. Création de la clé

Cette étape n’est PAS nécessaire pour cette séance puisqu’une clé vous sera fournie. Elle pourrait cependant vous servir si vous souhaitez faire une autre installation à l’avenir.

  • Obtenir une clé USB de capacité au moins 4Go (8 conseillés).
  • Vous assurer que toutes les données sur cette clé sont sauvegardées ailleurs. Le processus de création de clé effacera tout ce qui est contenu sur la clé.

2.1. Sous Windows

2.2. Sous Ubuntu

2.3. Après avoir fini d’utiliser la clé pour installer votre système

Une fois que vous avez terminé d’utiliser cette clé, pouvez ensuite la formater. Le choix du format répond aux contraintes suivantes :

  • Le format FAT32 ne permet pas de manipuler des fichiers de plus de 4Go.
  • Le format exFAT n’est pas nativement supporté par les systèmes Linux.
  • Le format NTFS n’est pas nativement supporté par les MacOS.

Selon vos modalités d’usage pour cette clé, vous choisirez le format qui vous convient le plus. Concernant le format exFAT, il est relativement aisé de permettre à votre système Linux de fonctionner avec, mais cela demande tout de même une petite intervention de votre part. Cette modification pourrait ne pas être possible sur une machine que vous n’administrez pas, par exemple une machine de TP.

3. Installation du système

3.1. Distribution proposée et alternatives

La distribution Linux dont l’installation est proposée est Ubuntu. C’est la distribution la plus connue, et probablement celle qui dispose de la plus grosse communauté d’utilisateurs. Elle est orientée grand public et dispose de nombreuses ressources d’aide en ligne. De nombreuses autres distributions existent et il vous est tout à fait possible d’en choisir une autre. Même si cette séance d’installation n’est pas pensée pour vous aider à les installer, le principe reste proche et ce que vous aurez appris durant cette séance vous resservira si vous voulez installer une autre distribution. Il est important de noter que si Linux est habituellement qualifié de logiciel libre, certaines distributions, dont Ubuntu, contiennent du code qui n’est pas libre. Cela ne signifie pas pour autant que vous devrez payer quoi que ce soit pour procéder à l’installation ou durant l’utilisation: Ubuntu est un système complètement gratuit.

Par ailleurs, la version proposée à l’installation contient une interface (appelée environnement de bureau ou desktop environnement en VO) qui n’est pas intrinsèquement liée à celle-ci. Il vous sera tout à fait possible de changer cette interface, pour l’accorder à vos goûts, SANS devoir réinstaller le système Linux. L’environnement de bureau proposé est Xfce, qui est un environnement léger dont l’organisation de l’interface graphique ne devrait normalement pas trop vous dépayser. Ubuntu avec Xfce est habituellement appelé Xubuntu.

3.2. Au préalable

  • Selon la marque et le modèle, il est nécessaire de déterminer quelle est la touche permettant d’accéder à l’ordre de boot de votre machine (généralement une des touches F<un numéro>, par exemple F2). C’est via cette touche qu’il est possible d’indiquer que vous souhaitez démarrer votre machine avec le système installé sur votre clé USB.
  • Il peut être nécessaire de désactiver les options secure boot et fast boot depuis le bios si jamais l’option de démarrer à partir de votre clé n’apparaît pas.

Lors de l’installation on peut être dans quatre cas de figure différents. Peu importe la situation il FAUT avoir soigneusement sauvegardé vos données sur un support externe ou une autre machine.

  • Premier cas: vous voulez remplacer complètement votre système actuel par Linux. Votre système précédent et tous les fichiers présents sur votre machine seront effacés dans l’opération.
  • Second cas: vous voulez installer Linux à côté de votre système d’exploitation actuel. Il faudra alors disposer de suffisamment d’espace sur votre disque. Comptez au moins 50Go voire 80Go pour être large. Après l’installation, à chaque démarrage de votre machine il vous sera demandé de choisir le système sur lequel vous voulez poursuivre. Si tout se passe bien, votre système d’exploitation précédent ne sera pas modifié.
  • Troisième cas: vous ne voulez pas installer directement Linux sur votre machine mais souhaitez passer par une machine virtuelle. Votre système d’exploitation actuel simulera une machine vierge sur laquelle vous pourrez faire fonctionne Linux en même temps que votre OS. Ceci nécessite une machine raisonnablement puissante (16 Go de RAM conseillés), et que les programmes qui tournent dans cette machine virtuelle ne soient pas trop lourds. Dans ce cas téléchargez l’image iso en avance.
  • Quatrième cas: vous ne souhaitez pas avoir un environnement Linux indépendant mais vous souhaitez uniquement pouvoir utiliser certaines des fonctionnalités de Linux dans votre système Windows via Window Subsystem for Linux (WSL). Cette approche est similaire à une machine virtuelle, sous la forme d’un terminal simulant un système Linux. Ce n’est pas un bon moyen de découvrir le système d’exploitation Linux, mais cela permet de faire fonctionner tous les outils nécessaires pour le cours d’informatique de CPGE.

3.3. Installation de WSL (Cas 4)

  • Lancez le powershell en mode administrateur, cela se fait en recherchant « powershell » dans la liste des programmes puis clic droit et « exécutez en tant qu’administrateur ».
  • Copiez la commande suivante dans le terminal que vous venez d’ouvrir et appuyez sur entrée:

     dism.exe /online /enable-feature
     /featurename:Microsoft-Windows-Subsystem-Linux /all /norestart
    
  • Redémarrez votre ordinateur
  • Relancez le powershell en mode administrateur et lancez la commande suivante:

     dism.exe /online /enable-feature /featurename:VirtualMachinePlatform
     /all /norestart
    
  • Redémarrez votre ordinateur
  • Téléchargez les fichiers pour le noyau linux via le lien suivant: https://wslstorestorage.blob.core.windows.net/wslblob/wsl_update_x64.msi
  • Lancez le programme téléchargé et suivez les instructions pour son installation.
  • Redémarrez votre ordinateur
  • Relancez le powershell en mode administrateur et lancez la commande suivante:

        wsl.exe --update
    
  • Redémarrez votre ordinateur
  • Relancez le powershell en mode administrateur et lancez la commande suivante:

       wsl --set-default-version 2
    
  • Redémarrez votre ordinateur
  • Relancez le powershell en mode administrateur et lancez la commande suivante:

       wsl.exe --install Ubuntu-22.04
    
  • Redémarrez votre ordinateur
  • Lancez le programme appelé Ubuntu.
  • Indiquez le nom d’utilisateur voulu puis entrez un mot de passe deux fois.
  • Vous êtes maintenant dans un terminal Linux. Référez vous maintenant à la section Installation des logiciels.

3.4. Installation de Virtual Box (Cas 3)

Allez sur le site https://www.virtualbox.org/wiki/Downloads pour télécharger le logiciel qui permet de gérer les machines virtuelles.

  • Le lien direct est https://download.virtualbox.org/virtualbox/7.0.20/VirtualBox-7.0.20-163906-Win.exe
  • Une fois le fichier téléchargé, exécutez le et suivez les instructions:
    • Appuyez deux fois sur suivant.
    • Appuyez sur oui à l’avertissement sur les interfaces réseau.
    • Appuyez sur oui à l’avertissement sur les dépendances manquantes.
    • Appuyez sur suivant après avoir coché toutes les cases.
    • Cliquez sur installer.
    • Cliquez sur terminer et lancez le programme.
  • Téléchargez le pack d’extension disponible https://download.virtualbox.org/virtualbox/7.0.20/Oracle_VM_VirtualBox_Extension_Pack-7.0.20.vbox-extpack
  • Double cliquez sur le fichier télécharger pour installer ce pack d’extension.
  • Lancez le logiciel virtualbox.
  • Récupérez une image iso de Xubuntu disponible https://cdimage.ubuntu.com/xubuntu/releases/jammy/release/xubuntu-22.04.4-desktop-amd64.iso
  • Cliquez sur le bouton bleu en étoile pour créer une nouvelle machine virtuelle:
    • Choisissez un nom
    • Sélectionnez l’image iso que vous avez téléchargée en avance.
    • Cliquez sur suivant
    • Choisissez un nom d’utilisateur et un mot de passe, vous pouvez laisser le nom d’hôte et le nom de domaine. Cochez la case « Guest additions. »
    • Sélectionnez la quantité de mémoire que vous souhaitez allouer à la machine virtuelle ainsi que le nombre de processeurs. Il est conseillé d’allouer au moins 4Go de mémoire, mais 8 serait mieux et deux processeurs pour la machine virtuelle.
    • Cliquez sur suivant, puis choisissez l’espace disque alloué à la machine virtuelle, il est conseillé d’allouer au moins 30Go.
    • Cliquez sur terminez.
  • Un nouveau menu devrait apparaître. Il s’agit de celui de grub qui vous propose en particulier l’option Try or Install Xubuntu : sélectionnez celle ci et appuyez sur Entrée.
  • Le système démarre et vous arrivez ensuite sur un environnement de bureau. Cet environnement est celui du système que vous allez utiliser. Cette approche installe le système en anglais par défaut, pour changer ceci, appuyez sur le bouton windows pour ouvrir le menu, puis cliquez sur Settings, Language Support, Install/Remove, choisissez français, cliquez sur « Apply ».
  • Lancez le menu cliquez sur « log out » puis une fois déconnecté, cliquez sur « en » en haut à gauche pour sélectionner « French ».
  • Pour avoir les droits sudo, il est nécessaire d’ajouter votre utilisateur au groupe sudo pour ceci entrez la commande suivante:
su -

qui vous place en mode s uper u tilisateur, puis

usermod -a -G sudo <username>

<username> est votre nom d’utilisateur sur la machine.

  • Référez vous à la section Installation des logiciels pour la suite.

3.5. Démarrage sur la clé d’installation (Cas 1 et 2)

  • Commencez par éteindre votre machine.
  • Branchez la clé USB à votre machine.
  • Démarrez votre machine et durant le démarrage, appuyez de manière répétitive sur la touche permettant d’accéder à l’ordre de boot de votre machine. Si votre machine démarre normalement, la touche n’est pas la bonne, ou bien l’option fast boot doit être désactivée.
  • S’affiche alors un menu vous proposant une liste d’options de boot. Sélectionnez celle correspondant à la clé USB via le clavier puis appuyez sur Entrée. Habituellement la marque de la clé figure dans le nom de l’option de boot. Si aucune option ne correspond à votre clé USB, il est peut être nécessaire de désactiver l’option secure boot.
  • Un nouveau menu devrait apparaître. Il s’agit de celui de grub qui vous propose en particulier l’option Try or Install Xubuntu : sélectionnez celle ci et appuyez sur Entrée.
  • Apparaît ensuite un menu graphique vous proposant de choisir entre Try Xubuntu et Install Xubuntu, choisissez Try Xubuntu.
  • Le système démarre et vous arrivez ensuite sur un environnement de bureau. Cet environnement est celui du système que vous allez installer. Avant de procéder à l’installation proprement dite, vous pouvez vous familiariser avec le système.
  • Quand vous souhaitez démarrer l’installation, double cliquez sur le raccourci du bureau intitulé Install Xubuntu.

3.6. Paramétrage du système

  • Pour commencer vous pouvez choisir la langue de l’interface d’installation dans un menu déroulant sur la gauche, puis cliquer sur continuer.
  • Il faut ensuite choisir la disposition de votre clavier. Il y a toutes les chances qu’il s’agisse d’un AZERTY que vous pourrez trouver en sélectionnant d’abord french dans le menu de gauche puis French - French(AZERTY) dans le menu de droite. Dans le doute, vous pouvez utiliser l’outil de détection accessible en bas à gauche et tester la bonne correspondance entre ce que vous tapez et l’affichage obtenu dans la barre de test. Cliquez ensuite sur continuer.
  • Il est ensuite possible de configurer la connexion à un réseau sans fil. Ce n’est pas nécessaire pour l’instant, mais si vous avez accès à une connexion sans fil, par exemple via un partage avec votre téléphone, vous pouvez la configurer.
  • Le menu suivant propose de choisir entre une installation normale et une installation minimale. Choisissez l’installation normale. Si vous avez configuré la connexion sans fil vous pouvez cocher l’option de mise à jour. Il est conseillé de cocher aussi l’option d’installation de logiciels non libres utiles pour la lecture de certains format multimédias. Décochez par contre l’option concernant le secure boot si celle ci est présente.

3.7. Préparation des disques

Le menu suivant vous permet de faire un choix entre plusieurs approches pour préparer les disques durs de votre PC à l’installation du nouveau système.

3.7.1. En cas de remplacement complet du système précédent

  • Choisissez Effacer le disque et installer Xubuntu.
  • Choisissez ensuite le disque sur lequel vous souhaitez installer Xubuntu si vous en avez plusieurs, puis cliquer sur installer maintenant et confirmez votre choix.

3.7.2. En cas de dual boot (vous souhaitez conserver Windows)

  • Choisissez Installer Xubuntu à coté de ...
  • Vous pouvez maintenant déterminer quelle portion du disque sera allouée à chacun des systèmes en déplaçant la limite verticale entre les deux partitions. Rappel : comptez 50Go pour Linux, 80Go pour être large.
  • Validez ensuite.

3.7.3. Si vous souhaitez configurer manuellement

Choisissez Autre chose. Cette option est déconseillée, mais permet d’agencer les partitions à votre convenance. Prévoyez :

  • Une partition de boot de 512Mo au moins, au format FAT32. Le point de montage sera /boot
  • Éventuellement une partition de swap de même dimension que votre RAM.
  • Une partition pour votre système d’au moins 40Go, au format ext4. Le point de montage sera /
  • Éventuellement une partition séparée pour vos fichiers personnels. Le point de montage sera alors /home. Prévoyez 20Go minimum.
  • Si vous prévoyez un dual boot et que vous le souhaitez, vous pouvez prévoir une partition de données, au format ntfs qui sera lisible depuis les deux systèmes. Vous pouvez choisir /data comme point de montage, ou tout autre nom non utilisé de votre choix.

3.8. Fin de la configuration

  • Choisissez ensuite votre fuseau horaire. La cohabitation de deux systèmes peut avoir des effets indésirables sur l’heure affichée par votre système. En cas de dual boot, ne vous fiez pas systématiquement à l’heure du système. Il est possible de corriger ce problème, mais cela demande quelques manipulations.
  • Renseignez ensuite votre nom, le nom que vous souhaitez attribuer à votre système, votre nom d’utilisateur et votre mot de passe qui vous serviront à vous identifier, puis appuyez sur continuer.
  • Patientez durant la copie des fichiers.
  • A la fin de l’installation, une fenêtre vous proposant de redémarrer la machine devrait s’ouvrir : acceptez.

3.9. Lors du prochain démarrage

  • Si vous n’avez gardé qu’un seul système, le démarrage de votre machine vous mènera à un écran d’authentification dans lequel vous pourrez entrer votre mot de passe afin de terminer le démarrage du système.
  • Si vous avez opté pour un dual boot et conservé Windows, lors de chaque démarrage il vous sera demandé de choisir entre Linux et Windows. Il est possible de configurer le système qui sera choisi par défaut ainsi que le délai avant que ce choix par défaut soit effectué à l’aide du programme grub-customizer que vous aurez le loisir d’installer plus tard.
  • Lorsque vous débrancherez votre clé, attention celle ci peut être brûlante.

4. Installation des logiciels

4.1. Au préalable

Avant d’installer les outils sur votre système tout neuf, il convient de vous assurer que votre machine est bien connectée à internet. C’est via cette connexion que les outils seront installés.

4.1.1. Communication avec la machine

A ce stade, votre système Linux est installé et opérationnel. Cette partie vise à installer les outils qui vous serviront pour l’informatique en MP2I-MPI. Pour ce faire, vous allez communiquer avec votre système pour lui indiquer d’installer tel outil, configurer tel autre, écrire à tel endroit… Cette communication se fait par le biais d’un terminal. Pour ouvrir un terminal, appuyez sur CTRL+ALT+t. Pour donner des instructions sur ce qu’elle doit faire à la machine, il faut attendre de disposer d’une invite dans le terminal (si c’est le cas, la dernière ligne dans votre terminal doit ressembler à <votre nom>@<le nom de la machine>:~$ le tout suivi d’un curseur), taper la commande correspondante puis sur Entrée. Lors de l’exécution de certaines commandes (pas toutes), des informations sur son déroulement seront affichées dans le terminal. Il n’est généralement pas nécessaire de comprendre ces informations. Les seules qui nous intéressent sont celles demandant confirmation de votre part pour faire quelque chose (installer un outil, modifier un fichier de configuration…) ; auquel cas, il faut y répondre en appuyant sur la touche appropriée, qui sera indiquée par le terminal. Notez que l’exécution d’une commande peut prendre du temps. Il faut attendre qu’une commande soit finie (c’est le cas lorsque votre terminal propose une invite) avant d’en donner une autre.

4.1.2. Utilisation de la commande apt

La première étape est de mettre à jour la liste des programmes disponibles pour votre système. Le programme qui va vous permettre de mettre à jour, et désinstaller ou d’installer de nouveau programmes se nomme apt. Pour mettre à jour la liste des programmes que peut installer apt il suffit d’entrer la commande suivante dans votre terminal :

sudo apt update

Il s’agit de la mise à jour (update) des sources qu’utilise apt pour installer des programmes. Le mot clé sudo devant la commande permet de donner la permission à apt de procéder à des modifications potentiellement importantes sur le système. Pour autoriser ces modifications, il vous sera demandé d’entrer votre mot de passe. Le fait de devoir entrer un mot de passe et de demander pour certains programmes des droits supplémentaires lors de l’exécution est une mesure de sécurité mise en place par le système. Il faut éviter d’exécuter des programmes avec ces permissions étendues quand cela n’est pas nécessaire. Dans le cas présent, apt update ne fera pas de modification importante de votre système, mais vous informera éventuellement que certains programmes disposent d’une mise à jour. Il est possible d’installer ces mises à jour via apt avec la commande:

sudo apt upgrade

Là encore, des permissions étendues sont demandées et cette commande peut modifier votre système via la mise à jour de vos programmes dont le comportement pourrait changer. La liste des programmes qui vont être mis à jour vous est alors présentée et il faut valider le fait que vous souhaitez en effet mettre à jour ces programmes avant que la mise à jour ne soit réalisée. Vous pouvez décider de ne mettre à jour qu’un seul programme avec la commande :

sudo apt upgrade <nom du programme>

<nom du programme> est remplacé par le nom du programme que vous souhaitez mettre à jour.

4.2. GCC

Premier outil essentiel que nous utiliserons cette année, un compilateur pour le langage C dont le but est de transformer vos programmes écrits dans le langage C en programme directement exécutable par votre machine. Nous utiliserons pour ça le compilateur GCC (GNU Compiler Collection). Pour installer GCC, il suffit d’entrer la commande suivante:

sudo apt install gcc

On reconnaît un schéma identique aux commandes précédentes faisant intervenir apt. Ici on spécifie qu’on souhaite installer un programme via le mot clé install suivi du nom du programme qu’on souhaite installer. Lors de l’installation d’un programme, apt pourra vous indiquer que le programme que vous souhaitez installer possède des dépendances, c’est à dire d’autres programmes nécessaires à son fonctionnement. Dans ce cas, si ces dépendances ne sont pas installées, apt vous indiquera quelles sont ces dépendances et vous demandera de valider le fait que ces dépendances seront installées en même temps que votre programme.

Vous pouvez maintenant vérifier que gcc fonctionne comme attendu en compilant puis exécutant un programme C. Toujours dans le terminal, entrez les commandes suivantes. Chacune des lignes doit être tapée puis validée (en appuyant sur entrée) avant de taper la suivante.

touch test.c
echo "#include <stdio.h>" > test.c
echo "int main(){printf(\"GCC fonctionne\n\"); return 0;}" >> test.c
gcc -o test.exe test.c
./test.exe

Si GCC fonctionne correctement, vous devriez voir d’afficher « GCC fonctionne » dans votre terminal. Vous aurez des explications sur ce qu’ont réellement fait les commandes précédentes plus tard dans l’année lorsque vous commencerez à apprendre le langage C. Vous pouvez également demander à un MPI de vous les expliquer au moins partiellement. Bien entendu, il est possible de désinstaller un programme via la commande :

sudo apt remove <nom du programme>

Évidemment, tous les programmes qui nécessitent le programme que vous souhaitez désinstaller seront eux aussi désinstallés après que vous ayez confirmé la désinstallation.

4.3. Emacs

L’éditeur de texte (entre autres fonctions) Emacs dispose d’outils particulièrement utiles pour éditer de code OCaml en plus d’être un outil assez standard. Pour les TP dans le langage OCaml, c’est cet outil que vous utiliserez. Il n’est cependant pas installé par défaut sur votre nouveau système. Il est possible de l’installer via la commande:

sudo apt install emacs

Vous pouvez vérifier que le programme fonctionne correctement après installation en le lançant via la commande suivante :

emacs

4.4. Opam

Pour travailler sur des programmes dans le langage OCaml, quelques outils vont être nécessaires : un compilateur et un interpréteur. OCaml dispose d’un gestionnaire de programmes qui permet d’installer et de gérer les différentes version de ces outils (comme pip pour le langage python) : il s’agit d’OPaM (pour OCaml Package Manager). Installez opam via la commande:

sudo apt install opam

Il faut ensuite initialiser opam via la commande:

opam init

Il faut ensuite indiquer à votre terminal que cette installation s’est bien passée. Pour ce faire, utilisez la commande suivante (que la précédente commande vous a d’ailleurs indiqué de faire) :

eval $(opam env --switch=default)

Vous pourrez confirmer lors des étapes suivantes si tout s’est passé correctement.

4.5. Merlin et tuareg

Merlin et tuareg sont deux outils utiles pour travailler sur le code source de programme OCaml. On peut les installer à l’aide d’opam via la commande:

opam install merlin

tuareg permet à emacs d’éditer du code OCaml avec des fonctionnalités avancées que vous découvrirez plus tard dans l’année. On peut l’installer via la commande:

opam install tuareg

Il faut ensuite indiquer à emacs où se trouvent les outils que l’on vient d’installer, et opam propose un outil qui réalise de manière automatique cette configuration: user-setup. Vous pouvez donc réaliser cette configuration à l’aide d’opam simplement via la commande:

opam user-setup install

qui va modifier le fichier de configuration d’emacs. Pour tester le bon fonctionnement de ces outils et leur configuration, exécuter la commande:

emacs test.ml

Vous pourrez alors vérifier que tuareg et merlin ont été correctement installés en vérifiant que deux menus déroulant intitulés tuareg et merlin apparaissent bien dans la barre d’outils d’emacs, en haut de la fenêtre.

4.6. VSCode

Un autre éditeur que vous pourriez vouloir utiliser est Visual Studio Code. Malheureusement, celui ci n’est pas disponible dans les programmes que peut installer apt, pour des raisons de propriété intellectuelle. Il est néanmoins possible de l’installer via un autre gestionnaire : snap. Pour cela, utilisez la commande :

sudo snap install code --classic

Vous pouvez ensuite vérifier que l’installation s’est bien passé en lançant Visual Studio Code avec la commande :

code

Pour ceux ne souhaitant pas utiliser snap, Visual Studio Code est aussi disponible via un PPA. Mais sachez que firefox est par défaut installé via snap sur ubuntu et donc que si vous voulez ne pas utiliser snap, il faudra trouver une autre façon d’installer firefox.

4.7. SQLite3

Pour la manipulation de bases de données, vous pourrez vous appuyer sur sqlite3 et DB Browser for SQLite permettant respectivement d’interagir avec une base de données dans un terminal ou via une interface graphique. Vous pouvez installer ces outils via les commande:

sudo apt install sqlite3
sudo apt install sqlitebrowser

5. Pour conclure

Ces quelques étapes ont normalement permis l’installation d’un système Linux fonctionnel ainsi que des outils de base dont vous aurez besoin pendant ces deux ans et que vous pourrez continuer à utiliser dans la suite de vos études et après.

Bien entendu, ceci n’est qu’une courte introduction pour comprendre le système Linux pleinement, il vous faudra apprendre de très nombreuses autres choses. Mais c’est le cas pour tout système d’exploitation !

Quelques outils dont vous pourriez aussi avoir l’usage mais que nous n’utiliserons pas directement

  • Un compilateur Latex
  • Un client mail

Vous pouvez également installer tous les outils personnels que vous souhaitez ; il est généralement possible de le faire via apt avec la démarche expliquée ci-dessus.

Vladislav TEMPEZ, Lycée Descartes, Tours ((λ x y → x.y@ac-orleans-tours.fr) vladislav tempez)

Généré le 2024-12-03 Tue 16:28