Instructions pour la séance groupée d’installation de Linux
1. Au préalable
- Les données ont été sauvegardées sur un support externe ou sur une autre machine.
- La machine est branchée sur le secteur.
- Une clé USB contenant une image de la distribution désirée est disponible.
2. Création de la clé
Cette étape n’est PAS nécessaire pour cette séance puisqu’une clé vous sera fournie. Elle pourrait cependant vous servir si vous souhaitez faire une autre installation à l’avenir.
- Obtenir une clé USB de capacité au moins 4Go (8 conseillés).
- Vous assurer que toutes les données sur cette clé sont sauvegardées ailleurs. Le processus de création de clé effacera tout ce qui est contenu sur la clé.
2.1. Sous Windows
- Télécharger le logiciel Rufus à l’adresse suivante: https://github.com/pbatard/rufus/releases/download/v4.2/rufus-4.2p.exe
- Lancer le logiciel.
- Sélectionner la clé que vous souhaitez utiliser dans le champs
périphérique
et l’image dans le champstype de démarrage
. - Lancer le processus en appuyant sur
démarrer
.
2.2. Sous Ubuntu
- Utiliser le logiciel
usb-creator
dont l’utilisation est détaillée sur la page suivante: https://doc.ubuntu-fr.org/usb-creator
2.3. Après avoir fini d’utiliser la clé pour installer votre système
Une fois que vous avez terminé d’utiliser cette clé, pouvez ensuite la formater. Le choix du format répond aux contraintes suivantes :
- Le format
FAT32
ne permet pas de manipuler des fichiers de plus de 4Go. - Le format
exFAT
n’est pas nativement supporté par les systèmes Linux. - Le format
NTFS
n’est pas nativement supporté par les MacOS.
Selon vos modalités d’usage pour cette clé, vous choisirez le format qui vous convient le plus. Concernant le format exFAT, il est relativement aisé de permettre à votre système Linux de fonctionner avec, mais cela demande tout de même une petite intervention de votre part. Cette modification pourrait ne pas être possible sur une machine que vous n’administrez pas, par exemple une machine de TP.
3. Installation du système
3.1. Distribution proposée et alternatives
La distribution Linux dont l’installation est proposée est Ubuntu. C’est la distribution la plus connue, et probablement celle qui dispose de la plus grosse communauté d’utilisateurs. Elle est orientée grand public et dispose de nombreuses ressources d’aide en ligne. De nombreuses autres distributions existent et il vous est tout à fait possible d’en choisir une autre. Même si cette séance d’installation n’est pas pensée pour vous aider à les installer, le principe reste proche et ce que vous aurez appris durant cette séance vous resservira si vous voulez installer une autre distribution. Il est important de noter que si Linux est habituellement qualifié de logiciel libre, certaines distributions, dont Ubuntu, contiennent du code qui n’est pas libre. Cela ne signifie pas pour autant que vous devrez payer quoi que ce soit pour procéder à l’installation ou durant l’utilisation: Ubuntu est un système complètement gratuit.
Par ailleurs, la version proposée à l’installation contient une interface (appelée environnement de bureau ou desktop environnement
en VO) qui n’est pas intrinsèquement liée à celle-ci. Il vous sera tout
à fait possible de changer cette interface, pour l’accorder à vos
goûts, SANS devoir réinstaller le système Linux.
L’environnement de bureau proposé est Xfce
, qui est un environnement léger dont l’organisation de l’interface graphique ne devrait normalement pas trop vous dépayser. Ubuntu
avec Xfce
est habituellement appelé Xubuntu
.
3.2. Au préalable
- Selon la marque et le modèle, il est nécessaire de déterminer quelle est la touche permettant d’accéder à l’ordre de boot de votre machine (généralement une des touches F<un numéro>, par exemple F2). C’est via cette touche qu’il est possible d’indiquer que vous souhaitez démarrer votre machine avec le système installé sur votre clé USB.
- Il peut être nécessaire de désactiver les options
secure boot
etfast boot
depuis le bios si jamais l’option de démarrer à partir de votre clé n’apparaît pas.
Lors de l’installation on peut être dans quatre cas de figure différents. Peu importe la situation il FAUT avoir soigneusement sauvegardé vos données sur un support externe ou une autre machine.
- Premier cas: vous voulez remplacer complètement votre système actuel par Linux. Votre système précédent et tous les fichiers présents sur votre machine seront effacés dans l’opération.
- Second cas: vous voulez installer Linux à côté de votre système d’exploitation actuel. Il faudra alors disposer de suffisamment d’espace sur votre disque. Comptez au moins 50Go voire 80Go pour être large. Après l’installation, à chaque démarrage de votre machine il vous sera demandé de choisir le système sur lequel vous voulez poursuivre. Si tout se passe bien, votre système d’exploitation précédent ne sera pas modifié.
- Troisième cas: vous ne voulez pas installer directement Linux sur votre machine mais souhaitez passer par une machine virtuelle. Votre système d’exploitation actuel simulera une machine vierge sur laquelle vous pourrez faire fonctionne Linux en même temps que votre OS. Ceci nécessite une machine raisonnablement puissante (16 Go de RAM conseillés), et que les programmes qui tournent dans cette machine virtuelle ne soient pas trop lourds. Dans ce cas téléchargez l’image iso en avance.
- Quatrième cas: vous ne souhaitez pas avoir un environnement Linux indépendant mais vous souhaitez uniquement pouvoir utiliser certaines des fonctionnalités de Linux dans votre système Windows via Window Subsystem for Linux (WSL). Cette approche est similaire à une machine virtuelle, sous la forme d’un terminal simulant un système Linux. Ce n’est pas un bon moyen de découvrir le système d’exploitation Linux, mais cela permet de faire fonctionner tous les outils nécessaires pour le cours d’informatique de CPGE.
3.3. Installation de WSL (Cas 4)
- Lancez le powershell en mode administrateur, cela se fait en recherchant « powershell » dans la liste des programmes puis clic droit et « exécutez en tant qu’administrateur ».
Copiez la commande suivante dans le terminal que vous venez d’ouvrir et appuyez sur entrée:
dism.exe /online /enable-feature /featurename:Microsoft-Windows-Subsystem-Linux /all /norestart
- Redémarrez votre ordinateur
Relancez le powershell en mode administrateur et lancez la commande suivante:
dism.exe /online /enable-feature /featurename:VirtualMachinePlatform /all /norestart
- Redémarrez votre ordinateur
- Téléchargez les fichiers pour le noyau linux via le lien suivant:
https://wslstorestorage.blob.core.windows.net/wslblob/wsl_update_x64.msi
- Lancez le programme téléchargé et suivez les instructions pour son installation.
- Redémarrez votre ordinateur
Relancez le powershell en mode administrateur et lancez la commande suivante:
wsl.exe --update
- Redémarrez votre ordinateur
Relancez le powershell en mode administrateur et lancez la commande suivante:
wsl --set-default-version 2
- Redémarrez votre ordinateur
Relancez le powershell en mode administrateur et lancez la commande suivante:
wsl.exe --install Ubuntu-22.04
- Redémarrez votre ordinateur
- Lancez le programme appelé Ubuntu.
- Indiquez le nom d’utilisateur voulu puis entrez un mot de passe deux fois.
- Vous êtes maintenant dans un terminal Linux. Référez vous maintenant à la section Installation des logiciels.
3.4. Installation de Virtual Box (Cas 3)
Allez sur le site https://www.virtualbox.org/wiki/Downloads
pour télécharger le logiciel qui permet de gérer les machines virtuelles.
- Le lien direct est
https://download.virtualbox.org/virtualbox/7.0.20/VirtualBox-7.0.20-163906-Win.exe
- Une fois le fichier téléchargé, exécutez le et suivez les instructions:
- Appuyez deux fois sur suivant.
- Appuyez sur oui à l’avertissement sur les interfaces réseau.
- Appuyez sur oui à l’avertissement sur les dépendances manquantes.
- Appuyez sur suivant après avoir coché toutes les cases.
- Cliquez sur installer.
- Cliquez sur terminer et lancez le programme.
- Téléchargez le pack d’extension disponible
https://download.virtualbox.org/virtualbox/7.0.20/Oracle_VM_VirtualBox_Extension_Pack-7.0.20.vbox-extpack
- Double cliquez sur le fichier télécharger pour installer ce pack d’extension.
- Lancez le logiciel virtualbox.
- Récupérez une image iso de Xubuntu disponible
https://cdimage.ubuntu.com/xubuntu/releases/jammy/release/xubuntu-22.04.4-desktop-amd64.iso
- Cliquez sur le bouton bleu en étoile pour créer une nouvelle machine virtuelle:
- Choisissez un nom
- Sélectionnez l’image iso que vous avez téléchargée en avance.
- Cliquez sur suivant
- Choisissez un nom d’utilisateur et un mot de passe, vous pouvez laisser le nom d’hôte et le nom de domaine. Cochez la case « Guest additions. »
- Sélectionnez la quantité de mémoire que vous souhaitez allouer à la machine virtuelle ainsi que le nombre de processeurs. Il est conseillé d’allouer au moins 4Go de mémoire, mais 8 serait mieux et deux processeurs pour la machine virtuelle.
- Cliquez sur suivant, puis choisissez l’espace disque alloué à la machine virtuelle, il est conseillé d’allouer au moins 30Go.
- Cliquez sur terminez.
- Un nouveau menu devrait apparaître. Il s’agit de celui de
grub
qui vous propose en particulier l’optionTry or Install Xubuntu
: sélectionnez celle ci et appuyez sur Entrée. - Le système démarre et vous arrivez ensuite sur un environnement de bureau. Cet environnement est celui du système que vous allez utiliser. Cette approche installe le système en anglais par défaut, pour changer ceci, appuyez sur le bouton windows pour ouvrir le menu, puis cliquez sur Settings, Language Support, Install/Remove, choisissez français, cliquez sur « Apply ».
- Lancez le menu cliquez sur « log out » puis une fois déconnecté, cliquez sur « en » en haut à gauche pour sélectionner « French ».
- Pour avoir les droits
sudo
, il est nécessaire d’ajouter votre utilisateur au groupesudo
pour ceci entrez la commande suivante:
su -
qui vous place en mode s uper u tilisateur, puis
usermod -a -G sudo <username>
où <username>
est votre nom d’utilisateur sur la machine.
- Référez vous à la section Installation des logiciels pour la suite.
3.5. Démarrage sur la clé d’installation (Cas 1 et 2)
- Commencez par éteindre votre machine.
- Branchez la clé USB à votre machine.
- Démarrez votre machine et durant le démarrage, appuyez de manière
répétitive sur la touche permettant d’accéder à l’ordre de boot de votre
machine. Si votre machine démarre normalement, la touche n’est pas la
bonne, ou bien l’option
fast boot
doit être désactivée. - S’affiche alors un menu vous proposant une liste d’options de
boot
. Sélectionnez celle correspondant à la clé USB via le clavier puis appuyez sur Entrée. Habituellement la marque de la clé figure dans le nom de l’option de boot. Si aucune option ne correspond à votre clé USB, il est peut être nécessaire de désactiver l’optionsecure boot
. - Un nouveau menu devrait apparaître. Il s’agit de celui de
grub
qui vous propose en particulier l’optionTry or Install Xubuntu
: sélectionnez celle ci et appuyez sur Entrée. - Apparaît ensuite un menu graphique vous proposant de choisir entre
Try Xubuntu
etInstall Xubuntu
, choisissezTry Xubuntu
. - Le système démarre et vous arrivez ensuite sur un environnement de bureau. Cet environnement est celui du système que vous allez installer. Avant de procéder à l’installation proprement dite, vous pouvez vous familiariser avec le système.
- Quand vous souhaitez démarrer l’installation, double cliquez sur le raccourci du bureau intitulé
Install Xubuntu
.
3.6. Paramétrage du système
- Pour commencer vous pouvez choisir la langue de l’interface
d’installation dans un menu déroulant sur la gauche, puis cliquer sur
continuer
. - Il faut ensuite choisir la disposition de votre clavier. Il y a
toutes les chances qu’il s’agisse d’un AZERTY que vous pourrez trouver
en sélectionnant d’abord
french
dans le menu de gauche puisFrench - French(AZERTY)
dans le menu de droite. Dans le doute, vous pouvez utiliser l’outil de détection accessible en bas à gauche et tester la bonne correspondance entre ce que vous tapez et l’affichage obtenu dans la barre de test. Cliquez ensuite surcontinuer
. - Il est ensuite possible de configurer la connexion à un réseau sans fil. Ce n’est pas nécessaire pour l’instant, mais si vous avez accès à une connexion sans fil, par exemple via un partage avec votre téléphone, vous pouvez la configurer.
- Le menu suivant propose de choisir entre une installation normale et
une installation minimale. Choisissez l’installation normale. Si vous
avez configuré la connexion sans fil vous pouvez cocher l’option de mise
à jour. Il est conseillé de cocher aussi l’option d’installation de
logiciels non libres utiles pour la lecture de certains format
multimédias. Décochez par contre l’option concernant le
secure boot
si celle ci est présente.
3.7. Préparation des disques
Le menu suivant vous permet de faire un choix entre plusieurs approches pour préparer les disques durs de votre PC à l’installation du nouveau système.
3.7.1. En cas de remplacement complet du système précédent
- Choisissez
Effacer le disque et installer Xubuntu
. - Choisissez ensuite le disque sur lequel vous souhaitez installer
Xubuntu
si vous en avez plusieurs, puis cliquer surinstaller maintenant
et confirmez votre choix.
3.7.2. En cas de dual boot (vous souhaitez conserver Windows)
- Choisissez
Installer Xubuntu à coté de ...
- Vous pouvez maintenant déterminer quelle portion du disque sera allouée à chacun des systèmes en déplaçant la limite verticale entre les deux partitions. Rappel : comptez 50Go pour Linux, 80Go pour être large.
- Validez ensuite.
3.7.3. Si vous souhaitez configurer manuellement
Choisissez Autre chose
. Cette option est déconseillée, mais permet d’agencer les partitions à votre convenance. Prévoyez :
- Une partition de boot de 512Mo au moins, au format
FAT32
. Le point de montage sera/boot
- Éventuellement une partition de swap de même dimension que votre RAM.
- Une partition pour votre système d’au moins 40Go, au format ext4. Le point de montage sera
/
- Éventuellement une partition séparée pour vos fichiers personnels. Le point de montage sera alors
/home
. Prévoyez 20Go minimum. - Si vous prévoyez un dual boot et que vous le souhaitez, vous pouvez prévoir une partition de données, au format
ntfs
qui sera lisible depuis les deux systèmes. Vous pouvez choisir/data
comme point de montage, ou tout autre nom non utilisé de votre choix.
3.8. Fin de la configuration
- Choisissez ensuite votre fuseau horaire. La cohabitation de deux systèmes peut avoir des effets indésirables sur l’heure affichée par votre système. En cas de dual boot, ne vous fiez pas systématiquement à l’heure du système. Il est possible de corriger ce problème, mais cela demande quelques manipulations.
- Renseignez ensuite votre nom, le nom que vous souhaitez attribuer à votre système, votre nom d’utilisateur et votre mot de passe qui vous serviront à vous identifier, puis appuyez sur continuer.
- Patientez durant la copie des fichiers.
- A la fin de l’installation, une fenêtre vous proposant de redémarrer la machine devrait s’ouvrir : acceptez.
3.9. Lors du prochain démarrage
- Si vous n’avez gardé qu’un seul système, le démarrage de votre machine vous mènera à un écran d’authentification dans lequel vous pourrez entrer votre mot de passe afin de terminer le démarrage du système.
- Si vous avez opté pour un dual boot et conservé Windows, lors de
chaque démarrage il vous sera demandé de choisir entre Linux et Windows.
Il est possible de configurer le système qui sera choisi par défaut
ainsi que le délai avant que ce choix par défaut soit effectué à l’aide
du programme
grub-customizer
que vous aurez le loisir d’installer plus tard. - Lorsque vous débrancherez votre clé, attention celle ci peut être brûlante.
4. Installation des logiciels
4.1. Au préalable
Avant d’installer les outils sur votre système tout neuf, il convient de vous assurer que votre machine est bien connectée à internet. C’est via cette connexion que les outils seront installés.
4.1.1. Communication avec la machine
A ce stade, votre système Linux est installé et opérationnel. Cette
partie vise à installer les outils qui vous serviront pour
l’informatique en MP2I-MPI. Pour ce faire, vous allez communiquer avec
votre système pour lui indiquer d’installer tel outil, configurer tel
autre, écrire à tel endroit… Cette communication se fait par le biais
d’un terminal. Pour ouvrir un terminal, appuyez sur CTRL+ALT+t. Pour
donner des instructions sur ce qu’elle doit faire à la machine, il faut
attendre de disposer d’une invite dans le terminal (si c’est le cas, la
dernière ligne dans votre terminal doit ressembler à <votre nom>@<le nom de la machine>:~$
le tout suivi d’un curseur), taper la commande correspondante puis sur
Entrée.
Lors de l’exécution de certaines commandes (pas toutes), des
informations sur son déroulement seront affichées dans le terminal. Il
n’est généralement pas nécessaire de comprendre ces informations. Les
seules qui nous intéressent sont celles demandant confirmation de votre
part pour faire quelque chose (installer un outil, modifier un fichier
de configuration…) ; auquel cas, il faut y répondre en appuyant sur la
touche appropriée, qui sera indiquée par le terminal.
Notez que l’exécution d’une commande peut prendre du temps. Il faut
attendre qu’une commande soit finie (c’est le cas lorsque votre terminal
propose une invite) avant d’en donner une autre.
4.1.2. Utilisation de la commande apt
La première étape est de mettre à jour la liste des programmes
disponibles pour votre système. Le programme qui va vous permettre de
mettre à jour, et désinstaller ou d’installer de nouveau programmes se
nomme apt
.
Pour mettre à jour la liste des programmes que peut installer apt
il suffit d’entrer la commande suivante dans votre terminal :
sudo apt update
Il s’agit de la mise à jour (update
) des sources qu’utilise apt
pour installer des programmes. Le mot clé sudo
devant la commande permet de donner la permission à apt
de procéder à des modifications potentiellement importantes sur le
système. Pour autoriser ces modifications, il vous sera demandé d’entrer
votre mot de passe. Le fait de devoir entrer un mot de passe et de
demander pour certains programmes des droits supplémentaires lors de
l’exécution est une mesure de sécurité mise en place par le système. Il
faut éviter d’exécuter des programmes avec ces permissions étendues
quand cela n’est pas nécessaire. Dans le cas présent, apt update
ne fera pas de modification importante de votre système, mais vous
informera éventuellement que certains programmes disposent d’une mise à
jour. Il est possible d’installer ces mises à jour via apt
avec la commande:
sudo apt upgrade
Là encore, des permissions étendues sont demandées et cette commande peut modifier votre système via la mise à jour de vos programmes dont le comportement pourrait changer. La liste des programmes qui vont être mis à jour vous est alors présentée et il faut valider le fait que vous souhaitez en effet mettre à jour ces programmes avant que la mise à jour ne soit réalisée. Vous pouvez décider de ne mettre à jour qu’un seul programme avec la commande :
sudo apt upgrade <nom du programme>
où <nom du programme>
est remplacé par le nom du programme que vous souhaitez mettre à jour.
4.2. GCC
Premier outil essentiel que nous utiliserons cette année, un compilateur pour le langage C
dont le but est de transformer vos programmes écrits dans le langage C
en programme directement exécutable par votre machine. Nous utiliserons pour ça le compilateur GCC
(GNU Compiler Collection). Pour installer GCC
, il suffit d’entrer la commande suivante:
sudo apt install gcc
On reconnaît un schéma identique aux commandes précédentes faisant intervenir apt
. Ici on spécifie qu’on souhaite installer un programme via le mot clé install
suivi du nom du programme qu’on souhaite installer. Lors de l’installation d’un programme, apt
pourra vous indiquer que le programme que vous souhaitez installer possède des dépendances
, c’est à dire d’autres programmes nécessaires à son fonctionnement. Dans ce cas, si ces dépendances ne sont pas installées, apt
vous indiquera quelles sont ces dépendances et vous demandera de
valider le fait que ces dépendances seront installées en même temps que
votre programme.
Vous pouvez maintenant vérifier que gcc
fonctionne comme attendu en compilant puis exécutant un programme C
.
Toujours dans le terminal, entrez les commandes suivantes. Chacune des
lignes doit être tapée puis validée (en appuyant sur entrée) avant de
taper la suivante.
touch test.c echo "#include <stdio.h>" > test.c echo "int main(){printf(\"GCC fonctionne\n\"); return 0;}" >> test.c gcc -o test.exe test.c ./test.exe
Si GCC
fonctionne correctement, vous devriez voir
d’afficher « GCC fonctionne » dans votre terminal. Vous aurez
des explications sur ce qu’ont réellement fait les commandes précédentes
plus tard dans l’année lorsque vous commencerez à apprendre le langage
C. Vous pouvez également demander à un MPI de vous les expliquer au
moins partiellement.
Bien entendu, il est possible de désinstaller un programme via la
commande :
sudo apt remove <nom du programme>
Évidemment, tous les programmes qui nécessitent le programme que vous souhaitez désinstaller seront eux aussi désinstallés après que vous ayez confirmé la désinstallation.
4.3. Emacs
L’éditeur de texte (entre autres fonctions) Emacs
dispose d’outils particulièrement utiles pour éditer de code OCaml
en plus d’être un outil assez standard. Pour les TP dans le langage
OCaml, c’est cet outil que vous utiliserez. Il n’est cependant pas
installé par défaut sur votre nouveau système.
Il est possible de l’installer via la commande:
sudo apt install emacs
Vous pouvez vérifier que le programme fonctionne correctement après installation en le lançant via la commande suivante :
emacs
4.4. Opam
Pour travailler sur des programmes dans le langage OCaml
, quelques outils vont être nécessaires : un compilateur et un interpréteur. OCaml
dispose d’un gestionnaire de programmes qui permet d’installer et de gérer les différentes version de ces outils (comme pip
pour le langage python
) : il s’agit d’OPaM
(pour OCaml Package Manager
).
Installez opam
via la commande:
sudo apt install opam
Il faut ensuite initialiser opam
via la commande:
opam init
Il faut ensuite indiquer à votre terminal que cette installation s’est bien passée. Pour ce faire, utilisez la commande suivante (que la précédente commande vous a d’ailleurs indiqué de faire) :
eval $(opam env --switch=default)
Vous pourrez confirmer lors des étapes suivantes si tout s’est passé correctement.
4.5. Merlin et tuareg
Merlin
et tuareg
sont deux outils utiles pour travailler sur le code source de programme OCaml
. On peut les installer à l’aide d’opam
via la commande:
opam install merlin
tuareg
permet à emacs
d’éditer du code OCaml
avec des fonctionnalités avancées que vous découvrirez plus tard dans l’année. On peut l’installer via la commande:
opam install tuareg
Il faut ensuite indiquer à emacs
où se trouvent les outils que l’on vient d’installer, et opam
propose un outil qui réalise de manière automatique cette configuration: user-setup
. Vous pouvez donc réaliser cette configuration à l’aide d’opam
simplement via la commande:
opam user-setup install
qui va modifier le fichier de configuration d’emacs
.
Pour tester le bon fonctionnement de ces outils et leur configuration, exécuter la commande:
emacs test.ml
Vous pourrez alors vérifier que tuareg
et merlin
ont été correctement installés en vérifiant que deux menus déroulant intitulés tuareg
et merlin
apparaissent bien dans la barre d’outils d’emacs
, en haut de la fenêtre.
4.6. VSCode
Un autre éditeur que vous pourriez vouloir utiliser est Visual Studio Code
. Malheureusement, celui ci n’est pas disponible dans les programmes que peut installer apt
, pour des raisons de propriété intellectuelle. Il est néanmoins possible de l’installer via un autre gestionnaire : snap
. Pour cela, utilisez la commande :
sudo snap install code --classic
Vous pouvez ensuite vérifier que l’installation s’est bien passé en lançant Visual Studio Code
avec la commande :
code
Pour ceux ne souhaitant pas utiliser snap
, Visual Studio Code
est aussi disponible via un PPA. Mais sachez que firefox
est par défaut installé via snap
sur ubuntu
et donc que si vous voulez ne pas utiliser snap
, il faudra trouver une autre façon d’installer firefox
.
4.7. SQLite3
Pour la manipulation de bases de données, vous pourrez vous appuyer sur sqlite3
et DB Browser for SQLite
permettant respectivement d’interagir avec une base de données dans un terminal ou via une interface graphique.
Vous pouvez installer ces outils via les commande:
sudo apt install sqlite3
sudo apt install sqlitebrowser
5. Pour conclure
Ces quelques étapes ont normalement permis l’installation d’un système Linux
fonctionnel ainsi que des outils de base dont vous aurez besoin pendant
ces deux ans et que vous pourrez continuer à utiliser dans la suite de
vos études et après.
Bien entendu, ceci n’est qu’une courte introduction pour comprendre le système Linux
pleinement, il vous faudra apprendre de très nombreuses autres choses. Mais c’est le cas pour tout système d’exploitation !
Quelques outils dont vous pourriez aussi avoir l’usage mais que nous n’utiliserons pas directement
- Un compilateur Latex
- Un client mail
Vous pouvez également installer tous les outils personnels que vous souhaitez ; il est généralement possible de le faire via apt
avec la démarche expliquée ci-dessus.